Tendances d’externalisation en Afrique pour 2024

tendances d'externalisation en Afrique

L’externalisation est un phénomène global et multisectoriel. Il impacte aussi bien le secteur privé que public. Elle s’est développée dans divers domaines d’activités, que ce soit dans l’industrie ou les services. En 2024, cette tendance s’observe également de manière significative en Afrique. De nombreux pays et entreprises adoptent cette stratégie pour diverses raisons économiques et organisationnelles. Les détails ici.

Secteur public : l’adoption du modèle BOT

Dans le secteur public, l’externalisation prend une forme particulière connue sous l’acronyme BOT (build-operation transfer). Des infrastructures publiques sont construites, opérées et ensuite transférées par des entités privées. Cela permet une meilleure gestion des ressources et une expertise accrue dans des secteurs critiques. Le BOT est particulièrement visible dans des projets d’infrastructures majeurs tels que les routes, les ponts et les installations énergétiques en Afrique.

Secteur privé : concentration sur le cœur de métier

Dans le secteur privé africain, le marché de l’externalisation des processus métiers (BPO) était évalué à 2,85 milliards de dollars en 2022, avec une croissance annuelle estimée à 4 % jusqu’en 2030. La croissance du BPO est alimentée par des initiatives gouvernementales. Celles-ci visent à promouvoir l’externalisation grâce à des incitations fiscales et au développement des infrastructures, ainsi que par l’innovation technologique et la mise en œuvre de multicanaux de communication. En Afrique, l’Afrique du Sud est le principal acteur du marché du BPO, représentant 30 % du marché en 2022 ​(Grand View Research).

Dans le contexte européen, une étude Deloitte de 2022 montre que l’externalisation continue d’être une stratégie clé pour les entreprises privées. Elle leur permet d’optimiser les coûts, d’accéder à une main-d’œuvre qualifiée, et de se concentrer sur leurs compétences clés. Cette tendance concerne divers secteurs, y compris les services informatiques, les ressources humaines, et la logistique ​(Deloitte United States).

En Afrique du Sud, le secteur du BPO représentait 461 millions de dollars en 2022. Cette croissance rapide est soutenue par une demande accrue des entreprises cherchant à externaliser des fonctions comme le service client, l’IT, et les télécommunications. La capacité à fournir des services de haute qualité et multilingues en fait une destination privilégiée pour l’externalisation dans la région ​(McKinsey & Company).

Secteurs d’activités concernés

Industrie

L’industrie africaine, notamment dans les secteurs de l’automobile, du textile et de l’électronique, utilise l’externalisation pour optimiser les coûts de production. Elle peut bénéficier de la flexibilité dans la gestion des capacités de production. Cela permet aux entreprises de répondre plus efficacement aux fluctuations de la demande. Elles peuvent se maintenir à la pointe de la technologie sans investissements lourds.

Services

Le secteur des services en Afrique connaît une croissance notable de l’externalisation, notamment dans les domaines nécessitant une interaction directe avec les clients ou une prospection commerciale. Cela concerne particulièrement les secteurs de l’énergie, des télécommunications, de la banque, de l’assurance, des médias, du e-commerce et du tourisme.

Le marché africain du BPO (Business Process Outsourcing) est en expansion et son chiffre d’affaires est estimé à atteindre 3,95 milliards de dollars d’ici 2030, avec une croissance annuelle de 4 %. La demande d’externalisation dans des secteurs tels que les services client, la gestion IT, les ressources humaines, et même la conformité réglementaire dans la banque et l’assurance est en augmentation constante ​(Grand View Research). Le segment des services client a représenté 32,92 % du marché africain du BPO en 2022 et devrait croître à un rythme annuel de 5,5 % ​(Grand View Research).

En termes de répartition sectorielle, l’IT et les télécommunications ont représenté 36,16 % du marché du BPO en 2022. Cela s’explique par le besoin croissant de réduire les coûts et de maximiser les investissements dans ces industries. Le secteur bancaire et financier (BSFI) devrait connaître la plus forte croissance avec un taux de 5,7 % par an. Une croissance due à l’augmentation des services bancaires en ligne, des paiements électroniques, et aux normes réglementaires de plus en plus exigeantes​(Grand View Research).

En Afrique du Sud, reconnue comme une destination majeure pour le BPO, le secteur des télécoms et des services client est particulièrement développé. L’industrie du BPO contribue de manière significative à la création d’emplois dans des secteurs tels que le tourisme, le commerce électronique, et les services financiers. Celle-ci favorise des partenariats multicanaux et multilingues pour une meilleure interaction avec les clients ​(McKinsey & Company).

Enjeux et perspectives

L’externalisation en Afrique présente des enjeux majeurs, notamment en termes de transfert de compétences et de création d’emplois. En adoptant des stratégies d’externalisation bien planifiées, les pays africains peuvent améliorer l’efficacité des services publics et privés. Ils peuvent aussi stimuler l’économie locale en attirant des investissements étrangers. Cependant, cela nécessite une régulation adaptée pour garantir que les bénéfices de l’externalisation profitent largement à l’économie locale et à sa population.

L’externalisation en 2024 est une réalité bien ancrée en Afrique, reflétant une tendance globale. Elle offre des opportunités substantielles pour le développement économique. Celle-ci pose également des défis qui doivent être relevés pour maximiser son impact positif.

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